Année après année , la sélection sénior football de la Guinée est sur une courbe ascendante, quoiqu’en terme de résultats, l’impression du déjà vu plane. Il sied alors d’analyser plutôt le processus.
CAN, une régularité retrouvée
Après des atermoiements du début de la deuxième décennie du 21 ème siècle, le Syli a retrouvé sa régularité à la Coupe d’Afrique des Nations. Depuis l’édition de 2019 en Egypte, les guinéens n’ont plus raté de CAN. Ils sont sur 3 qualifications d’affilée, avec en bonus un passage au second tour à chaque fois.
D’ailleurs, lors de la récente CAN, ils sont allés jusqu’en quart de finale, 8 ans après un tel exploit. La RDC les a mis en échec (3-1), au bout d’une farouche opposition dont ils ont pourtant pris le contrôle des les premiers instants. À l’allure où vont les choses, il est difficile d’imaginer la Guinée absente à une Coupe d’Afrique des Nations.
Du jeu chatoyant
En Afrique, la Guinée demeure l’une des très rares sélections qui pratiquent un football de club. Plusieurs observateurs prennent du plaisir à regarder le Syli jouer à son jeu chatoyant. Bizarrement, face à qui que ce soit, et ou que ce soit.
Un football pur, qui est dû en partie à la logique adoptée par plusieurs sélections de l’Ouest de l’Afrique : Rajouter aux jeunes espoirs quelques binationaux de qualité. En Guinée, tout comme au Mali voisin, les sélections se fondent sur les gamins, qui jadis, formaient les sélections d’âge.
Dans cette logique, et pour plus de cohérence, le sélectionneur A de la Guinée (Kaba Diawara) se charge également des espoirs guinéens qui, quelques mois plus tard, formeront le noyau dur de la sélection sénior. Cela fait que ces gamins atteignent les A avec des automatismes qu’ils ont développé depuis les sélections d’âge.
Avantage dans la préparation
Au vu des échéances qui attendent la sélection Guinéenne, il paraît tout à fait évident qu’elle arrivera mieux préparée que la RDC. Les jeux olympiques de Paris auxquels le Syli s’apprête à participer sont une occasion en or pour Kaba Diawara de se faire des idées supplémentaires sur son groupe. Un tournoi auquel les Léopards n’auront malheureusement pas accès.
Pour preuve, « Kaba Diawara aurait aimé amené le gros de son groupe, y compris Serhou Guirassy et d’autres éléments clés des A ». D’ailleurs les cadres comme le capitaine Naby Keita, Abdoulaye Touré ou encore Aleix Moriba sont tous retenus pour les J-O de Paris. Histoire pour le jeune sélectionneur de la Guinée de maximiser les acquis qu’il a vu contre l’Algérie et surtout de gommer les lacunes constatées face au Mozambique, lors des récents matchs des éliminatoires de la coupe du monde 2026.
Pendant ce temps, les Léopards eux seront dans leurs clubs respectifs. Pour ceux qui en auront déjà bien-sûr. Au même moment, les atermoiements sur la prolongation du contrat de Sébastien DESABRE prendront peut-être plus de temps qu’imaginé, et que donc les préparatifs en pâtiront. Sauf qu’on n’en est pas encore là.
Gaéthan KOMBI