La justice congolaise est malade !
4 ans après le décès du juge Raphaël Yanyi OVUNGU, dans la fièvre du procès de 100 jours, les questionnements résonnent toujours sur les causes et les raisons de son décès.
Après avoir conduit deux audiences dans ce qui est considéré comme un procès historique, mettant en accusation le trio KAMERHE- JAMMAL- MUHIMA, l’homme de 55 ans n’a pas pu se présenter à la troisième. Sa disparition inopinée avait laissé l’opinion congolaise entière dans une sorte d’ébahissement auquel, 4 ans après, des réponses claires n’ont toujours pas été apportées.
« Crise cardiaque » selon la police
Au lendemain du 26 Mai 2020, chacun y allait de sa version. Y compris celles qui étaient les moins plausibles, et même les plus ridicules. Dans ce vaste tohu-bohu, la police, via Miguel BAGAYA (Chargé des opérations de la Police Nationale Congolaise), a parlé de la « crise cardiaque » comme cause immédiate du décès du juge. Un argument très vite balayé par l’opinion congolaise, qui avait trouvé Raphaël Yanyi OVUNGU très en forme à la veille.

Juge Yanyi au cours du procès 100 jours
« Hémorragie interne » pour le ministre de la justuce
Une autre version sur cette mort brusque a été celle du ministre congolais de la justice. Interrogé sur cette fumeuse affaire, Célestin TUNDA avait affirmé que ce décès était dû à une « hémorragie intracrânienne résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique. »
La thèse des coups mortels
À l’issue de l’autopsie effectuée sur le corps du juge YANYI, le rapport avait détecté des « coups à des endroits sensibles » comme cause de cette mort brusque. Une version qui s’est avérée un peu plus plausible, mais moins certaine. La question de savoir « comment le juge commis à un tel procès, donc bien sécurisé avait été aussi facilement agressé ? »
Une question à laquelle il faut peut-être une inspiration divine pour trouver des éléments de réponse.
Gaéthan KOMBI