L’on s’attendait à un match couperet entre la République Démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire. On a été bien servi, bien que les Léopards n’ont pas vraiment répondu présent. Ce qui est bizarre face à des ivoiriens qui s’étaient montrés brouillons depuis le début de la CAN.
La phrase « Nous avons fait notre match le plus abouti », prononcée par Emerse FAE est révélatrice du mauvais visage affiché par les Léopards. Pas du tout frais physiquement, alors qu’ils avaient 24 heures de repos de plus que les Ivoiriens, qui avaient également joué 120 intenses minutes face au Mali en quart de finale, les hommes de DESABRE se sont effrités au fil de la rencontre. Mais, peut-être bien parce que le sélectionneur congolais s’est trompé.
Kakuta, pourquoi ?
C’est clair qu’il n’avait pas de rythme pour jouer une demi-finale d’un tel engagement. Gaël KAKUTA a montré tout sauf le visage d’un joueur prêt. Souvent en crise de temps, introuvable entre les lignes et frêle aux duels, le meneur de jeu congolais n’a pas facilité la liaison entre les trois lignes (Défense – Milieu – Attaque). Même les rares fois qu’on l’a trouvé entre les lignes, il était soit dans le maivais tempo ou carrément en manque d’imagination. C’était pas du vrai Kakuta ça !
Clairement, il n’était pas encore à 100% de ses moyens pour débuter ce combat. Sa titularisation a gâché 45 bonnes minutes des Léopards. Heureusement que DESABRE l’a compris dès la mi-temps en le sortant.
Banza – Mayele, pourquoi ?
Nulle a été la rentrée de deux supplétifs de Cédric BAKAMBU. À l’annonce de leur entrée en jeu, au même moment, je me suis tout de suite interrogé sur « comment on allait bien prendre ces ivoiriens dans le jeu aérien ». Parce que, c’était visiblement le plan de jeu choisi par DESABRE. À tort d’ailleurs puisque c’est les situations dans lesquelles ils se sentent mieux. Ils ont du gabarit et du répondant physique !
BANZA et MAYELE ont été donc tendrement sacrifiés devant les mastodontes NDICKA, BOLY et SINGO. Trois défenseurs ivoiriens imbattables dans le jeu aérien. Voilà pourquoi la deuxième mi-temps des Léopards a été misérable. Il ne s’agissait plus pour les défenseurs et milieux congolais de trouver les joueurs offensifs entre les lignes, mais de balancer les ballons dans la boîte, comptant sur une déviation déroutante de BANZA ou MAYELE. Ce qui était impossible devant ces robustes ivoiriens.
« Pourquoi ils ne mettent pas les ballons sur les pieds de Bongonda ? », me suis-je interrogé au nième dégagement de Chancel MBEMBA. Or, grâce à sa technique balle au pieds, « THÉO MESSI » s’est montré capable de perforer cette défense ivoirienne qui semblait plutôt prenable. On les a mis dans leur confort !
Au delà du fait que les cadres ont raté leur match (Yoane WISSA, Arthur MASUAKU, Gédéon KALULU, Gaël KAKUTA), les Léopards ont également subi le jeu ivoirien. Ils se sont adaptés au rythme leur imposé par les Éléphants qui n’en attendaient pas moins depuis la première demi-heure de jeu. Cette fois, le duo PICKEL – MOUTOUSSAMY a été absent sur les seconds ballons, se laissant chaque fois prendre par un Franck KESSIE irrésistible.
Bref : Le match a été raté, en tout et sur. L’admettre c’est déjà bon !
Par Gaéthan KOMBI dans son numéro 18 de Kombinaison